Concert d’ouverture de la Saison 25-26
Direction Constantin Rouits / Violon Sarah Nemtanu
Un programme de musique française pour le concert d’ouverture de saison.
Le Prélude à l’Après-midi d’un Faune qui ouvrira ce concert est sans nul doute l’œuvre la plus jouée de Debussy, avec La Mer. Composées en même temps que l’opéra Pelléas et Mélisande, et inspirées du poème de Mallarmé dont il s’est finalement tenu au Prélude, ces dix minutes de musique ouvrent une ère nouvelle, celle de la musique moderne.
Suivront deux œuvres pour violon solo et orchestre. La Tzigane de Maurice Ravel, d’abord écrite pour violon et luthéal avant d’être orchestrée quelques mois plus tard par le compositeur, condense toutes les virtuosités techniques du violon : harmoniques rapides, pizzicati aux deux mains, etc. qui s’enchaînent dans ce dialogue fou entre soliste et orchestre, pour finir sur une explosion folklorique.
C’est une ambiance toute différente qu’instaure Ernest Chausson dans son Poème, composé une trentaine d’années plus tôt. Influencée harmoniquement par César Franck, cette grande pièce est investie de la plus haute poésie, et crée sur l’auditoire une fascination proche de l’envoûtement.
Sarah Nemtanu, violoniste française à la carrière internationale, saura mêler son expérience de soliste et de violon solo à l’Orchestre National de France depuis plus de vingt ans pour apporter toute la fougue, la tendresse et la passion nécessaires à ces deux monuments du répertoire.
Tirées de la musique de scène composée pour la pièce d’Alphonse Daudet, les deux suites de L’Arlésienne font revivre l’âme de la Provence avec une force évocatrice rare. Bizet y mêle l’élan des danses populaires, la douceur des mélodies pastorales et la gravité du destin tragique. La farandole enflamme l’orchestre, les cors murmurent des souvenirs, les bois dessinent des paysages arides baignés de lumière.
Bien que l’Arlésienne ne paraisse jamais, sa présence invisible habite chaque note — silencieuse et obsédante, comme un souvenir que la musique seule peut faire revivre.
Direction : Constantin Rouits
Violon : Sarah Nemtanu
Claude Debussy Prélude à l’Après-midi d’un Faune
Maurice Ravel Tzigane, rhapsodie de concert pour violon et orchestre, M. 76
Ernest Chausson Poème pour violon et orchestre, op. 25
Georges Bizet L’Arlésienne – Suites pour orchestre
De 10 € à 30 €
Durée : 1h45 entracte compris