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Mozart de jour et de nuit

Direction et commentaires Dominique Rouits
Flûte Blandine Julian
 

Un grand concert consacré au génie de Salzbourg.

« Doué, précoce, rapide comme il était, il s’est sorti l’âme et fait saigner les doigts, a tout brûlé en trente-cinq pauvres années de vie pour vous donner tout ce qu’il a donné ». Ainsi écrivit André Tubeuf au sujet de Mozart. De ses trente-cinq années, le Maître de Salzbourg a laissé nombre de chefs-d’œuvres. L’un des plus célèbres reste sans doute cette Petite Musique de nuitEine kleine Nachtmusik. Qui peut croire cependant que si célèbre, elle cache un mystère ? Datée du 10 août 1787, nul ne sait à quelle occasion elle fut composée. Formée de quatre mouvements, c’est certainement le premier auquel cette Sérénade doit sa gloire. Mozart travaillait alors au deuxième acte de Don Giovanni, et avait achevé les graves Quintettes à cordes en ut majeur K. 515 et sol mineur K. 516. Cette lumière se dégageant de sa Petite Musique ne symboliserait-elle pas la sérénité de l’été naissant ? Alfred Einstein écrivait même que « toutes les énigmes soulevées par cette œuvre seraient résolues en supposant que Mozart l’écrivit pour lui-même, pour satisfaire une nécessité intérieure ».

Le second Concerto pour flûte n’est en fait que la transposition en ré du Concerto pour hautbois en ut K. 271-k. Vif et léger, ce concerto porte définitivement l’influence française ; il en va de même de l’accompagnement orchestral, principalement confié aux cordes. C’est la flûtiste solo de l’Orchestre, Blandine Julian, qui mettra toute sa finesse et sa technique remarquables au service de ce gracieux concerto.

A la fin de l’année 1786, Mozart écrivait le point final de sa 38e symphonie, peu de temps après avoir fini de composer son 25e Concerto pour piano. Mozart donne à l’époque une image pleine d’assurance. Le compositeur part en voyage à Prague, où ses Noces de Figaro viennent de rencontrer un immense succès. La capitale se prépare à accueillir sa 38e symphonie, qui prit certainement son nom pour cette raison. Ce qui frappe dans l’écriture de cette œuvre est la grande absente dans l’orchestration, celle-ci ne comportant en effet pas de clarinette. Cet instrument n’était en effet présent à l’époque que dans les orchestres viennois et parisiens.

La Symphonie s’ouvre sur un Adagio majestueux, auquel succède un Allegro espiègle. Les rythmes syncopés ainsi que les imitations rappellent l’ouverture de La Flûte enchantée. Après un second mouvement Andante coloré de chromatismes rappelant presque l’audace et la modernité dans l’écriture de Don Giovanni, la symphonie s’achève sur un Presto lumineux, plein de force.

Direction et commentaires Dominique Rouits
Flûte Blandine Julian

Wolfgang Amadeus Mozart
Eine kleine Nachtmusik, K. 525
Concerto pour flûte et orchestre n°2, K. 314
Symphonie n°38 « Prague », en ré majeur KV 504

De 8€ à 20€ 

Durée indicative: 1h30 entracte compris 

Date

01 12 23

Heure

20h30

Lieu

Théâtre Antoine Watteau
1 Pl. du Théatre, 94130 Nogent-sur-Marne