Direction et commentaires Constantin Rouits
Piano Sélim Mazari
Le plus profond concerto de Mozart associé à la poésie bucolique de Dvořák pour ce concert de rentrée.
C’est un Mozart au sommet de sa gloire de compositeur et de virtuose que nous retrouvons avec son 20e Concerto pour piano et orchestre. Célèbre par sa tonalité hautement dramatique (c’est également celle de l’ouverture de Don Giovanni) et par ses thèmes entêtants, c’est l’un des concertos les plus joués. Après un long tutti orchestral d’introduction, le piano apparaît tout en douceur, dans une quiétude qui ne sera cependant que de courte durée, la tonalité de ré mineur reprenant rapidement son ton menaçant et prenant. Toutes les richesses de timbres et de couleurs offertes par l’orchestre sont mises en valeur dans ce premier mouvement, dont la tension est à couper le souffle. Le 2e mouvement quant à lui débute par une mélodie rêveuse, qui paraît suspendue dans le temps. D’une apparente simplicité, ce mouvement central déploie une grande richesse mélodique, témoignant de la profondeur de l’écriture de Mozart à cette période. Le Rondo final (l’un des rares écrit par Mozart dans une tonalité mineure), avec l’apparition des thèmes en imitations et l’alternance de forte / piano persistante, installe à nouveau l’atmosphère fiévreuse si propre à l’œuvre. Le modèle conclusif, en ré majeur, dissipe les brouillards précédents mais pour quelques mesures seulement, l’accord final de ré/do dièse (d’une rare curiosité et modernité), laissant une interrogation sur la signification que Mozart a voulu donner.
Un jeu de dialogue entre soliste et orchestre qui ne tombe jamais dans la virtuosité pure, et qui trouve un parfait interprète en Sélim Mazari, jeune pianiste de 32 ans qui multiplie déjà les collaborations avec les plus grands solistes. Son jeu fin, technique et élégant donnera à ce magnifique concerto toute sa brillance.
Près d’un siècle plus tard, Dvořák composait sa Sérénade pour cordes, en mi majeur op. 22. Cette suite de cinq mouvements, à la fois poétique, aux accents populaires et riche d’une invention mélodique, ouvre les portes de l’intimité d’un Dvořák à la recherche d’une parfaite unité d’ensemble, d’une exploration de toutes les possibilités des instruments à cordes.
Direction et commentaires Constantin Rouits
Piano Sélim Mazari
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n°20, en ré mineur K. 466
Antonin Dvořák
Sérénade pour cordes, en mi majeur B. 52 (op. 22)
Tarifs : ND
Durée indicative: 1h30 entracte compris
Date
- 10 11 24
- Expiré!
Heure
- 16h00