Direction et commentaires Constantin Rouits
Violoncelle Bruno Philippe
L’une des pages les plus illustres du compositeur.
Véritable cheval de bataille des violoncellistes, le Concerto pour violoncelle n°1 en la mineur de Camille Saint-Saëns fut exécuté pour la première fois à Paris en 1875. Ce concerto a la particularité d’enchaîner ses trois mouvements, à l’image d’un Allegro de sonate, les mouvements composant une exposition, un développement et une réexposition. L’œuvre est particulièrement équilibrée, le compositeur y exploitant les capacités et les couleurs du violoncelle au maximum. L’orchestre quant à lui offre un accompagnement et des contrechants à la fois doux et vifs, mettant parfaitement en valeur l’instrument soliste.
Vainqueur de nombreux Prix internationaux, et se produisant aux côtés des musiciens les plus réputés, Bruno Philippe, étoile montante du violoncelle français, saura mettre son talent en exergue pour offrir un concerto brillant, virtuose et captivant.
La gravité des premières mesures exposées aux cordes graves, suivies de cet ostinato en pizzicati, tant chéris des musiciens du monde entier, montrent que le 30 octobre 1822, comme en témoigne le manuscrit, Franz Schubert débutait la composition de l’une des pages les plus illustres de la musique symphonique. Le premier mouvement s’achève sur des harmonies profondes, amples et dramatiques, ouvrant sur un second mouvement plus apaisé et clair. Les pizzicati aux cordes graves (violoncelles et contrebasses) se font entendre à nouveau, ajoutant un nuage dramatique au-dessus du thème éclairé exposé aux bois. Ce second et dernier mouvement laisse les harmonies des vents s’éteindre à petit feu, toujours soutenues par les pizzicati dramatiques des basses. Plusieurs compositeurs en tenté de terminer cette œuvre, en se basant sur des esquisses pianistiques du Scherzo réalisées par Schubert ; mais l’Inachevée de Schubert est bien inachevée, et si les concerts s’en tiennent la plupart du temps à ces deux mouvements, c’est parce qu’il faut bien l’avouer, ils sont tout simplement sublimes.
Ce concert sera également l’occasion d’entendre deux autres œuvres moins fréquemment jouées du compositeur viennois : l’Ouverture de l’opéra Alfonso und Estrella, proposant un lever de rideau charmant et mélodique, et des extraits de Rosamunde, drame romantique de Helmina von Chézy.
Photo : Clément Vayssières
Direction et commentaires Constantin Rouits
Violoncelle Bruno Philippe
Franz Schubert – Alfonso une Estrella – Ouverture, D. 732
Camille Saint-Saëns – Concerto pour violoncelle n°1, en la mineur op. 33
Franz Schubert – Rosamunde – Musique de scène (Extraits), D. 797 / Symphonie n°8 « Inachevée », en si mineur D. 759
De 20€ à 25€
Durée indicative: 1h45 entracte compris