Direction et commentaires Constantin Rouits
Violon Nathan Mierdl
L’unique concerto pour violon du plus grand génie symphoniste.
Unique concerto écrit par Beethoven pour le violon, le Concerto en ré majeur op. 61, bien qu’ayant progressivement rencontré le succès auprès du public, fut largement critiqué, et même réputé comme injouable. Le compositeur a en effet écrit ici l’une des œuvres les plus redoutées des violonistes, tant en raison de sa difficulté technique que de sa profondeur émotive. L’œuvre, contemporaine de sa Quatrième symphonie, l’est également des fiançailles secrètes de Beethoven avec Thérèse de Brunswick, ce qui semble avoir inspiré le compositeur. Ce concerto respire en effet le bonheur, tel un véritable poème amoureux.
Les trois mouvements offrent un orchestre très dense pour l’époque, et un orchestre dont l’importance ne s’oppose jamais au soliste ; il est au contraire présent pour en sublimer les envolées romantiques. Le premier mouvement, célèbre par son vaste préambule orchestral ponctué des quatre noires aux timbales qui reviendront souvent, offre des pages des plus délicates au violon, sans pour autant aucune gratuité dans cette difficulté. Le Larghetto central nous plonge, dès les premières notes exposées aux cordes pianissimo, dans une atmosphère feutrée et intimiste, véritable fenêtre sur le cœur de Beethoven, empli d’amour à cette époque. Le Rondo final quant à lui expose l’un des thèmes les plus célèbres du compositeur, d’une joie et d’un humour extravertis.
Nathan Mierdl, jeune prodige du violon, a intégré en 2022 l’Orchestre Philharmonique de Radio France en tant que Premier violon solo, et mène une carrière de chambriste et soliste déjà bien remplie. Il saura apporter toute la noblesse nécessaire pour interpréter brillamment ce magnifique Concerto.
L’Ouverture de Coriolan, composée immédiatement après son Concerto pour violon, est une œuvre fortement appréciée des orchestres du monde entier. Composée pour servir d’introduction musicale à une tragédie du juriste et poète Heinrich-Joseph von Collin, secrétaire aulique de l’Empereur d’Autriche, son thème qu’est la liberté du héros aliéné par son entourage – et tiré de La vie des Hommes illustres grecs et romains de Plutarque – a immédiatement séduit Beethoven.
Créée le 2 avril 1800 sous la direction du compositeur, alors âgé de 30 ans, la Première Symphonie de Beethoven reçut un accueil contradictoire : tantôt enthousiaste, tantôt indigné, mais nul n’y était indifférent. Bien que non trop éloignée des symphonies de Haydn et de Mozart, et utilisant d’ailleurs un ensemble orchestral typiquement haydnien, elle constitue pourtant un véritable « adieu au XVIIIe siècle ». On peut en effet y percevoir certaines caractéristiques du génie beethovénien, déjà bien prêt à s’affirmer.
L’Orchestre ayant particulièrement à cœur la transmission auprès des jeunes, cette Symphonie sera interprétée en formation Académie, chaque musicien du pupitre des cordes recevant à ses côtés un étudiant de Conservatoire.
Photo : Lyodoh Kaneko
Direction et commentaires Constantin Rouits
Violon Nathan Mierdl
Ludwig van Beethoven – Concerto pour violon, en ré majeur op. 61 / Ouverture de Coriolan / Symphonie n°1, en ut majeur op. 21 (en formation Académie de l’Orchestre)
De 14€ à 30€
Durée indicative: 1h40 entracte compris
Conférence gratuite
Par Bruno Gousset, musicologue
Samedi 3 février 2024 à 18h30
Auditorium de l’Opéra de Massy
Réservation au 01 60 13 13 13 ou sur www.opera-massy.com