La Symphonie fantastique

C’est sous la direction de Richard Strauss que fut créé le Concerto pour violon de Jean Sibelius, en octobre 1905 à Berlin. Cette œuvre n’eut pas une notoriété immédiate, mais est devenue par la suite une pièce maîtresse du répertoire violonistique. Exigeant de son interprète une technique irréprochable, ce concerto fascine et intrigue à la fois. Des bouleversantes mélodies en tierces au violon, aux explosions orchestrales, en passant par des pages centrales au lyrisme chaleureux, rien n’a été laissé au hasard par le compositeur. Cette œuvre s’inscrit parfaitement dans la lignée des célèbres symphonies de ce grand solitaire, et fait résonner ces poignantes sonorités, propres au génie finlandais.

Fanny Clamagirand, étoile montante du violon français, rassemble toutes les qualités pour interpréter ce concerto : une technique parfaite, un son chaud et enveloppant rappelant celui des plus grands solistes, qui sauront rendre un parfait hommage à cette pièce maîtresse du violon.

C’est Hector Berlioz qui sera mis à l’honneur dans la seconde partie du concert, avec sa célébrissime Symphonie fantastique. Dans cette œuvre teintée d’autobiographie, le compositeur déverse le trop-plein de passion qu’il éprouvait alors pour l’actrice irlandaise Harriet Smithson. Cette symphonie, qui est dans sa structure sans équivalent dans toute la littérature musicale, généra dès sa création un enthousiasme immédiat. La multitude et la variété des thèmes musicaux, ainsi que la puissance expressive de ses pages, font de cet « Episode de la vie d’un artiste » un monument du répertoire symphonique.

Photo: Laetitia Carrette