Divertimento

Un programme alliant l’élégance et le classicisme de Mozart et Haydn, au folklore et à la modernité de Bartók.

Le Divertimento en fa majeur K. 138 de Mozart est l’œuvre d’un compositeur de 16 ans. En 1772, année de composition de l’œuvre, le jeune Wolfgang s’était déjà essayé à tous les genres musicaux. Composé en trois courts mouvements destinés à un quatuor ou orchestre à cordes, ce prétendu divertissement regorge de pages pleines d’invention, qui font ressortir l’élégance hors du commun de Mozart.

Représentative du courant Sturm und Drang, la Symphonie Funèbre fut composée par Joseph Haydn entre 1770 et 1771; il était alors âgé de 38 ans. Cette symphonie est formée de quatre mouvements (Allegro con brio / Menuetto / Adagio / Finale); Haydn affectionnait tant cette œuvre qu’il aurait même demandé que le troisième soit joué à ses funérailles.

La seconde partie du concert sera entièrement consacrée à Béla Bartók.

Ses Danses roumaines, qui sont une transcription du compositeur de six pièces pour piano écrites en 1913, allient rythmes bruts et harmonisations respectueuses des caractères modaux de la musique populaire roumaine.

Son Divertimento quant à lui fut composé en 1939, en à peine deux semaines. A cette époque où sonnaient les heures sombres et tragiques du destin de l’Europe, Bartók a créé « encore un instant de bonheur ». Ses trois mouvements très variés requièrent le brio d’un orchestre de solistes, mais également une spontanéité un peu rude, toute paysanne, revendiquée par le compositeur.